Au Québec, les enquêtes sur les corps policiers sont confiées à un autre corps de police. Bien qu’un corps policier puisse faire son enquête interne, cela assure une indépendance certaine. Contrairement à ce que l’on pense, le copinage entre corps policiers n’existe pas, la traditionnelle concurrence entre les « bleus » et les « verts » fait partie du folklore. Par contre, il y a compréhension du travail policier, complexe et encadré par des règles bien précises, qu’il est nécessaire lors d’une enquête de regarder à travers l’expérience du terrain. De connaître les méthodes policières permet de porter un jugement sur le respect de celles-ci et les circonstances de l’événement afin de vérifier si une faute professionnelle a été commise ou pas. C’est ce qui est recherché lors de ces enquêtes et non une chasse aux sorcières. Aussi je me demande, à chaque fois qu’on en fait la demande, pourquoi changer ? Ce matin c’est Le Soleil (Éditorial du Soleil) qui revient à la charge en demandant que des « citoyens » soient du processus. Il faut mal connaître le milieu policier et les méthodes d’enquête pour le réclamer. À moins d’avoir un citoyen « très bien avisé » et qui a déjà trempé dans les affaires policières, je ne vois pas la plus value (et encore moins de quel droit ce citoyen représenterait la population). Ce qui me semble important, c’est que les corps apprennent de leurs erreurs et améliorent, lorsque possible, leurs méthodes. Il faut donc davantage de transparence en divulguant systématiquement l’essentiel des rapports d’enquêtes et en assurant un suivi approprié pour des recommandations et leur application.
Enquêtes policières aux policiers svp !
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