Tous les ans à la rentrée des classes, un reportage montre une mère fière de scolariser ses enfants à la maison, alors qu’ils ont accès à une école primaire. Il faut être d’une prétention sans bornes pour affirmer pouvoir remplacer des dizaines d’instituteurs, de formation universitaire faut-il le rappeler, et ce, dans des matières aussi variées que le français, l’anglais, les mathématiques, l’histoire, la géographie, etc. Sans compter également la panoplie de services spécialisés et d’équipements que seules les écoles et commissions scolaires peuvent offrir à leurs élèves. Si le ministère de l’Éducation réussit à faire fermer des écoles illégales (le plus souvent sectaire), il devra aussi se pencher sur ce véritable fléau, pour les enfants. La scolarisation est une obligation légale, mais il est du devoir du gouvernement du Québec de s’assurer qu’elle se fasse dans des conditions optimales. Il ne fait aucun doute que l’école demeure le premier choix et Le Soleil devrait avoir honte d’ériger ces parents en héros contestataires.
Archives mensuelles : août 2011
Enquêtes policières aux policiers svp !
Au Québec, les enquêtes sur les corps policiers sont confiées à un autre corps de police. Bien qu’un corps policier puisse faire son enquête interne, cela assure une indépendance certaine. Contrairement à ce que l’on pense, le copinage entre corps policiers n’existe pas, la traditionnelle concurrence entre les « bleus » et les « verts » fait partie du folklore. Par contre, il y a compréhension du travail policier, complexe et encadré par des règles bien précises, qu’il est nécessaire lors d’une enquête de regarder à travers l’expérience du terrain. De connaître les méthodes policières permet de porter un jugement sur le respect de celles-ci et les circonstances de l’événement afin de vérifier si une faute professionnelle a été commise ou pas. C’est ce qui est recherché lors de ces enquêtes et non une chasse aux sorcières. Aussi je me demande, à chaque fois qu’on en fait la demande, pourquoi changer ? Ce matin c’est Le Soleil (Éditorial du Soleil) qui revient à la charge en demandant que des « citoyens » soient du processus. Il faut mal connaître le milieu policier et les méthodes d’enquête pour le réclamer. À moins d’avoir un citoyen « très bien avisé » et qui a déjà trempé dans les affaires policières, je ne vois pas la plus value (et encore moins de quel droit ce citoyen représenterait la population). Ce qui me semble important, c’est que les corps apprennent de leurs erreurs et améliorent, lorsque possible, leurs méthodes. Il faut donc davantage de transparence en divulguant systématiquement l’essentiel des rapports d’enquêtes et en assurant un suivi approprié pour des recommandations et leur application.
Oui au Tramway mais dans l’axe Nord/Sud
Il ne se passe pas une semaine sans que le dossier du Tramway à Québec refasse surface. Aujourd’hui c’est l’inquiétude du financement par Québec. Moi je dis oui au Tramway même si son coût est trop élevé. Toutefois, si on le compare à ce qui est investi dans les autoroutes pour polluer davantage, c’est bien peu. Par contre, l’intention d’implanter le Tramway sur Charest (aux dernières nouvelles) est pour le moins surprenante. Après Marie-de-l’incarnation il n’y a personne, que des industries, des commerces et des autos en transit. Normalement le transport collectif devrait être là où sont les gens et c’est une vue de l’esprit de penser que le monde va s’installer sur Charest parce qu’il y a un Tramway. Cela dit, le grand besoin en transport à Québec est dans l’axe Nord/Sud. Les gens viennent de la banlieue pour travailler et sortir à Québec. Deux axes sont à privilégier : le long de l’autoroute Laurentienne, ou la 1re avenue (comme autrefois) et dans l’axe de l’autoroute Robert Bourassa. Puisque la Ville de Québec ne semble pas très chaude à l’idée de voies réservées pour les autobus sur les autoroutes, elle le sera peut-être davantage pour un tramway qui passera devant le nouveau Collisée. Mais attention, il faut en tramway sans fil apparent, sinon c’est le retour à la pollution visuelle des années 1900. À suivre !
L’affaire Jacques Languirand : règlement de compte ?
Ce qui devrait n’être qu’un incident prend parfois des proportions démesurées. Le Soleil de ce matin rapporte que Jacques Languirand animateur depuis 40 ans de l’émission « Par quatre chemins » a été suspendu par « la direction » après avoir tenu des propos jugés injurieux (et un doigt d’honneur) envers certains collègues des communications Languirand en conférence de presse sur Webpresse.ca . Tout cela ressemble à un prétexte de la part de la direction pour régler ses comptes avec ce personnage. Certes il ne doit pas toujours être facile à vivre, mais l’attitude de la direction est démesurée. Si encore les propos injurieux avaient été tenus en ondes, je ne dis pas, mais qu’une affaire de chicane interne prenne autant d’ampleur soulève plus de questions que de réponses… Vous pouvez signifier votre désapprobation en allant sur les pages Facebook créées à cette fin.
Cellulaire : au vol !
Le Soleil de ce matin constate à juste titre que nous sommes victimes de vol de la part des fournisseurs de téléphonie cellulaire. Non seulement les coûts d’abonnement régulier sont exorbitants, mais ce qu’on oublie de mentionner c’est que les frais d’utilisation de données à l’étranger sont carrément du vol. Rogers (et les autres comme Bell), mon fournisseur, n’offre que des forfaits d’un mois, et oui un mois, à l’étranger. Autant le transfert de données, que les messages textes et le temps d’antenne cellulaire coûtent les yeux de la tête. À chaque séjour, on me sale avec une facture d’au moins 300 $, en plus de mon forfait mensuel de 100 $ ! Et pourtant je fais une utilisation minimale de mon cellulaire à l’étranger, autant pour le Web que la téléphonie. En comparaison, un forfait illimité en France coûte environ 40 $ et les interurbains au Canada sont sans frais supplémentaires. On a toujours justifié les coûts de téléphonie élevés au pays en raison de la distance et du coût des infrastructures… Cela ne tient pas la route quand on regarde ce qui se fait ailleurs dans le monde.
Pour un cinéma au centre-ville de Québec (Limoilou), mais il faut y aller !
Je suis le premier à être malheureux depuis la disparition du seul cinéma en centre-ville da Saint-Roch. J’y allais à pied, régulièrement, mais il faut bien avouer que les salles étaient toujours vides depuis quelques années. Les locataires des lieux, Cinéplex Odéon ont laissé le tout à l’abandon alors qu’à l’ouverture, 15 ans plus tôt environ, ils se vantaient d’avoir un cinéma des plus modernes au pays « nouvelle génération ». C’est certain que le pied carré est rendu cher dans Saint-Roch et qu’un cinéma a besoin de grands espaces et de stationnement (car le Québécois se déplace en auto, même en ville). Difficile d’être aussi rentable qu’en banlieue, près du trafic. Bref, c’est une autre victoire de la banlieue sur le centre-ville, après les commerces, la culture et les loisirs loin de ceux qui, ma foi, n’ont peut-être pas autant les moyens de se payer un popcorn et une liqueur à 10 $ ! Je rêve de ravoir mon cinéma Lairet sur la 3e avenue, à 1 minute à pied de chez moi… ou encore le cinéma Cartier (le vrai). Impossible aujourd’hui mais pourquoi pas sur le chemin de la Canardière, près du Cegep Limoilou, de grands terrains y sont toujours accessibles et il y des milliers d’étudiants autour qui consomment… à réfléchir !